« Qui a commencé à dire que le corps c’était caca ? Que la sexualité c’était pas bien ? La religion, les politiques. Moi je pense que c’est les vendeurs de tissu. »
N’ayant pas les moyens de faire mannequin, comédienne, chanteuse ou miss Météo, la petite (« 1m60, 90E ») Constance a trouvé une autre manière de briller : se foutre à poil en recrachant la doxa avec le champ lexical d’un enfant de dix ans.
« Il faut faire la nique à ces moralisateurs qui nous disent qu’on est pervers avec notre peau qu’on aère alors que eux ils ont juste un problème avec leur zizi. »
Passons sur cette énième resucée libérale libertaire dont l’impact « politique » ne dépassera pas les portes des studios de France Inter. Passons également sur le quart d’heure de célébrité youtubo-warholien qui donnera à Constance espoir et sentiment d’exister. Remarquons simplement à travers cette chronique dont l’objectif revendiqué est de « faire la nique aux extrémistes, aux réacs, aux puritains et aux moralisateurs » que la mauvaise foi des « élites culturelles » se calque une fois de plus parfaitement sur l’hypocrisie de la jeune femme de gauche qui érige l’individualisme victimaire et jouisseur en modèle social indépassable. En clair : les effets dont se plaint notre chère Constance ne sont-ils pas les conséquences de son idéologie [1] ?